lunedì 19 aprile 2010

Bataille du mont Cassin (V A IPSSAR CASSINO)


La bataille du Mont Cassin
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, sur le Mont Cassin, a lieu une série de batailles livrées par les Alliés pour transpercer la ligne Gustav, occuper Rome et rejoindre les forces débarquées à Anzio, tandis que les Allemands essaient de freiner au maximum l’avance alliée.
L’Abbaye du Mont Cassin fut détruite par des centaines de bombardiers.Après l'opération Husky (débarquement et prise de la Sicile par les Alliés) en septembre 1943, puis le débarquement en Calabre et la prise de Naples, le front d'Italie s'est enlisé. Certes, l’armée allemande est réduite face aux Alliés, mais le front lui même se réduit à la largeur de la botte italienne, qui est bien plus facile à défendre que les immensités de l'espace russe.
L'Italie a théoriquement rejoint le camp allié, mais la plupart des troupes italiennes ont été désarmées ou froidement exécutées par les Allemands, comme la division Acqui sur l'île grecque de Céphalonie. Les Allemands ont installé une république fantoche et fasciste dans le nord de la botte, la république de Salò, dirigée par Mussolini.
En réalité, le débarquement en Sicile n'est que le préambule à la campagne d'Italie, qui elle-même n'est que le prélude à l'opération Overlord (nom anglo-saxon du débarquement en Normandie), en attendant que le renforcement en matériel et troupes destinés à cette dernière fût prêt en Grande-Bretagne. Dans ces conditions, les opérations alliées en Italie n'ont pas la priorité. De plus, les Allemands n’ont aucune intention d’abandonner Rome facilement.
Entre janvier et mars 1944, le général Eisenhower, commandant suprême des forces alliées, le général Clark de la Vème armée américaine, et le général Leese de la VIIIème armée britannique, sont opposés au feld-maréchal Albert Kesselring, commandant en chef, et au général Heinrich von Vietinghoff, commandant de la Xème armée allemande.
Il faut quatre opérations aux Alliés pour qu'ils parviennent à s'emparer du Mont Cassin et de son monastère, seule voie pour prendre Rome. La hauteur sur laquelle se trouve le monastère (435 mètres) est la clef du dispositif défensif allemand. Elle surplombe la ville de Cassino, ainsi que la route nationale, et domine les vallées du Rapido et du Liri. Durant trois mois, le général Von Senger und Etterlin renforce ses défenses. Le 14e Panzerkorps et des bataillons d'élite de parachutistes et d'infanterie sont chargés de sa défense.
Au début du mois de janvier, les Alliés lancent une succession de raids de 3 000 bombardiers, contre les voies de communication allemandes. Le 15 janvier 1944, le 2e corps américain du général Keyes prend le mont Trocchio avec le soutien du Corps Expéditionnaire français (CEF). Cette unité française, composée essentiellement de troupes de l'armée d'Afrique et commandée par le général Alphonse Juin, est en effet engagée sur le front d'Italie aux côtés des Américains depuis le mois de décembre 1943.Le 17 janvier 1944 commence la première bataille de Cassino. Lors de la première phase des opérations, le 10e corps britannique du général McCreery parvient à franchir le fleuve Garigliano, près de son embouchure. Il arrive le 19 janvier près de Castelforte.
À partir du 20 janvier, les Allemands lancent des contre-attaques qui sont repoussées au bout de douze jours. Dans une seconde phase, le 2e corps américain du général Keyes lance la 36e division contre Sant'Angelo, appuyée par la 34e division qui attaque Cassino. La tentative de franchissement du fleuve Rapido par la 36e division échoue toutefois le 20 janvier 1944. La 34e division réussit presque à prendre Cassino et le monastère : ils arrivent à 300 mètres seulement de l'objectif. Lorsque la 4e division indienne vient relever les Américains, la division ne compte plus que 840 hommes sur les 3 200 au début de l'attaque.Au début du mois de février, les Allemands ont reconquis la majeure partie du terrain perdu.
Le 6 février 1944, la 36e division américaine est relevée par la 2e division néo-zélandaise. Les troupes débarquées à Anzio sont, quant à elles, immobilisées par les forces allemandes.De son côté, si le Corps Expéditionnaire français (CEF) n'a pu s'emparer du mont San Croce et du Carella, faute de réserves, il a enregistré de nombreux succès sur un terrain escarpé particulièrement difficile: la prise de La Selva, de la Costa San Pietro (1450 mètres d'altitude), d'Acquafondata et de la Monna Casale (dont les deux sommets jumeaux culminent à 1220 et 1225 mètres) ont constitué souvent autant d'exploits sportifs que militaires.
En deux mois, la 2e DIM puis la 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA), appuyées par deux groupements de tabors marocains (GTM), ont obtenu des résultats significatifs : une avance de plus de 15 kilomètres à certains endroits en pays montagneux, la capture de 1200 prisonniers, la mise hors de combat d'une division allemande en entier.
Au cours de l'offensive de janvier 1944, les tirailleurs nord-africains ont été les seuls à menacer sérieusement la ligne Gustav, réussissant même à la rompre au Belvédère lors de l'incroyable assaut du 4e Régiment de tirailleurs tunisiens (4e RTT). Plus tard, dans ses mémoires, le général de Gaulle écrira que lors de cette bataille, « le 4e régiment de tirailleurs tunisiens accomplit un des faits d'armes les plus brillants de la guerre au prix de pertes énormes ».
Mais ces opérations sur le flanc nord-est de Cassino ne constituent pas la priorité de l'État-Major anglo-américain, qui persiste à vouloir enfoncer le verrou du mont Cassin par une attaque frontale. Du 15 au 18 février 1944 se déroule ainsi la seconde bataille du mont Cassin. La 4e division indienne et la 2e division néo-zélandaise se préparent à prendre d'assaut le mont Cassin, en passant par la crête de la Tête de Serpent, et à également s'emparer de la gare du chemin de fer. Le 15 février 1944, le commandement allié ordonne le bombardement du monastère du mont Cassin. 224 appareils larguent 420 tonnes de bombes qui rasent le monastère : les Alliés pensaient que des observateurs allemands se trouvaient sur les toits, ce qui était faux.
La destruction du monastère permet toutefois aux Allemands d'en faire une véritable forteresse. L'attaque terrestre est donnée le 16 février. Les Néo-Zélandais prennent la gare du mont Cassin, mais doivent peu après s'en retirer. Le 17 février, la 78e division britannique se joint au corps néo-zélandais, mais le lendemain, l'opération est suspendue. Le mauvais temps neutralise les mouvements durant 3 semaines.
Du 14 au 22 mars, la bataille reprend. Freyberg attaque en direction du sud, le long des deux rives du fleuve Rapido, après des bombardements intensifs. Les Alliés veulent s'emparer de la ville du mont Cassin, mais après 6 jours de combat, le corps néo-zélandais est obligé de se retirer. La situation s'enlise.
Au printemps 1944, les Alliés opèrent un repositionnement de leurs unités en vue de leur nouvelle offensive. L'offensive alliée qui se prépare s'appuie sur les plans audacieux du général Juin, qui a réussi à imposer ses vues à l'état-major anglo-américain.
Juin veut éviter toute nouvelle attaque frontale contre Cassino, dont les défenses ont été encore renforcées et d'où les troupes allemandes d'élite paraissent impossibles à déloger. C'est au contraire par la montagne, là où l'ennemi ne s'y attend pas, qu'il faut porter l'effort principal: à travers les monts Aurunci (au sud-ouest de Cassino, considérés comme « impénétrables aux armées », selon les Allemands. Ce plan doit permettre de couper les positions arrières de l'ennemi, enveloppant ainsi toute la ligne Gustav.
Pour Juin, seul le CEF est capable de mener à bien cette opération, grâce à l'aptitude au combat en montagne. Parallèlement, le plan prévoit une attaque du 2e corps polonais contre le monastère par le nord, tandis que le 13e corps britannique doit franchir le fleuve Rapido pour couper la route nationale et isoler la ville. Le 2e corps américain étant, quant à lui, chargé d'attaquer les lignes allemandes au sud des positions françaises. L'opération de rupture de la ligne Gustav est initialement confiée à la 2e division d'infanterie marocaine (2e DIM), qui doit s'emparer pour cette mission des monts Faito et Majo (ou Maio).
L'offensive générale des Alliés se déclenche le soir du 11 mai 1944, à 23 heures, sur l'ensemble du front italien. Une intense préparation d'artillerie de 2 000 canons précède l'attaque. Mais dans le secteur de la 2e DIM ce bombardement ne que réussit pas à détruire le dispositif de défense allemand (blockhaus, barbelés, mines…), qui sillonne les pentes que doivent gravir les tirailleurs marocains avant de pouvoir s'emparer des sommets.
Cet assaut va s'avérer redoutable. Les régiments de la 2e DIM se lancent ainsi dans une attaque de nuit aux combats souvent confus et très meurtriers, mais la ligne Gustav tient toujours. Juin décide la reprise de l'offensive pour la nuit suivante, après une préparation d'artillerie plus importante et mieux ciblée. Très tôt dans la matinée du 13 mai, c'est la ruée des tirailleurs marocains sur les positions allemandes, ravagées par le feu des canons français, qui finissent par céder. La prise du mont Majo par les troupes marocaines de la 2e DIM est saluée par un drapeau français de 30 m² hissé à son sommet (940 mètres) et visible à des kilomètres à la ronde, par les troupes du CEF comme par les Allemands. L'exploitation est maintenant possible vers les monts Aurunci puis, plus à l'ouest, les monts Lepini. C'est la 4e DMM et les trois Groupes de Tabors Marocains, formant le corps de montagne du CEF, qui s'en chargent dès le 14 mai, à « un train d'enfer ». « Les Français avancent si rapidement, que les communiqués ne peuvent suivre leur rythme », rapporte un journaliste américain.
Suite à cet assaut des goumiers marocains dans les monts Aurunci, les Britanniques prirent l'habitude de qualifier toute attaque audacieuse de « goumisation ». Les combattants marocains prennent par la suite le mont Fammera (1175 mètres) et le mont Revole (1307 mètres).
Parallèlement, le 4e régiment de spahis marocains (4e RSM) incorporé temporairement à la 3e DIA œuvre à la prise de Castelforte, qui ouvre la route d'Ausonia dans la vallée de l'Ausente; ce qui permet de déboucher sur la vallée du Liri, au sud-ouest de Cassino, derrière les lignes allemandes. De son côté, le 3e régiment de spahis marocains (3e RSM), mis provisoirement à la disposition de la 1re division de la France libre (1re DFL), participe au mouvement général de cette division qui s'engage dans la haute vallée du Liri via San Apollinare, en débordant également Cassino par le sud.
Tandis qu'une attaque aérienne détruit le quartier général de la Xeme armée allemande, l'avancée du CEF, tant en montagne que dans les vallées, rompt donc le dispositif défensif allemand de la ligne Gustav et facilite la progression des Britanniques et des Américains. Ces derniers atteignent ainsi rapidement Spigno. Le 17 mai 1944, Kesselring ordonne à ses troupes de laisser Cassin de côté, de crainte de se voir enveloppé par la manœuvre française. Le même jour, la route nationale est coupée par le 13e corps, et les Polonais lancent l'assaut sur le monastère, qui tombe le 18. Les Alliés ont perdu environ 115 000 hommes (tués et blessés), et les Allemands 60 000. Le 20 mai, les Allemands - qui battent en retraite - voient leur situation s'aggraver : le 23 la percée des troupes alliées les encercle dans Anzio.
Le 26 mai, spahis et tirailleurs marocains s'emparent de la ville de Pastena, tandis que la 3e DIA occupe la localité de San Giovanni, après une lutte très violente et le plus grand combat de chars de la campagne d'Italie, au cours duquel se sont illustrés les tankistes français.
La bataille du Garigliano est terminée, l'ensemble des monts Aurunci est alors aux mains de l'armée française, qui a réussi où ses alliés avaient échoué durant des mois : faire sauter le verrou de Cassino et ouvrir la route de Rome.
Le 4 juin 1944, la capitale italienne est libérée. Après la libération de Rome, les Alliés continuent leur avancée en direction du nord de l'Italie avant de s'embourber de nouveau, au cours de l'automne 1944, face à une nouvelle ligne de défense allemande, la ligne Gothique, au nord du fleuve Arno. Auparavant, plusieurs de leurs unités, dont celles du CEF, sont retirées d'Italie durant l'été pour participer à l'opération Anvil : le débarquement allié qui se prépare en Provence, programmé le 15 août 1944.
Celui-ci constitue le deuxième acte de la priorité stratégique anglo-américaine définie en 1943 pour le front Ouest, après le débarquement du 6 juin 1944. Malgré l'intensité des combats pour s'emparer de Cassino, le courage et les sacrifices des troupes alliées engagées dans cette bataille, les exploits de l'armée française permettant une libération de Rome fort prometteuse, la campagne d'Italie reste donc reléguée à un rôle secondaire: « L'une des tragédies de la campagne d'Italie fut que le triomphe des armées alliées coïncida avec le début du débarquement en Normandie »(général W.G.F. Jackson, officier d'Etat-Major du général Alexander).
La victoire polonaise sur le Mont Cassin Au mois de juillet 1943, 50 000 soldats de l’armée du général Władysław Anders, sous le commandement du général Eisenhower participent au débarquement en Sicile et à la campagne d'Italie. La progression des Alliées est arrêtée au pied du mont « Monte Cassino », où commence une bataille parmi les plus dures de toute la campagne d’Europe. Elle coûtera aux Alliés 115 000 hommes.
Les Français, ou plus précisément les Goums, les tabors marocains et les Tirailleurs tunisiens subissent des pertes effroyables. Après deux mois d'assauts infructueux contre le rocher du monastère bénédictin, le 18 mai, à 9 h 50, les soldats polonais du Général Anders ont l'honneur, au prix d’énormes sacrifices, de hisser sur les ruines du monastère du Monte Cassino, le drapeau du 12e régiment Podolski, faute de drapeau national polonais disponible.
Un clairon fait sonner le « hejnal mariacki », la mélodie jouée chaque heure à Cracovie. Un chant polonais dit que « là-bas », à Monte Cassino, les coquelicots seront toujours plus rouges car ils se sont abreuvés du sang des Polonais. La victoire était chèrement acquise, mais la route de Rome était ouverte.Le 18 mai 2004, le Pape Jean-Paul II dit dans un discours s’adressant au Président de la République Polonaise : « Chaque Polonais se souvient avec orgueil de cette bataille qui, grâce à l'héroïsme de l'armée commandée par le général Anders, ouvrit aux Alliés la route de la libération de l'Italie et de la défaite des envahisseurs nazis.
Au cimetière militaire du Monte Cassino, se trouvent des tombes surmontées de croix latines et grecques, ainsi que des pierres tombales portant l'étoile de David. Là-bas reposent les héros tombés au feu, unis par l'idéal de lutter pour « votre et notre liberté », qui inclut non seulement l'amour pour sa propre patrie, mais également la sollicitude pour l'indépendance politique et spirituelle d'autres nations. »

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